Messages : 32 Date d'inscription : 08/03/2013 Age : 24 Localisation : La ou tu ne me vois pas~
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Sujet: Immortalité infantile × VIKTOR - ESÎL Sam 26 Oct - 16:48
Immortalité
«Infantile »
feat Viktor & Esîl
Je ne saurais jamais si la frontière entre le bonheur et la tristesse a la largueur d'une aiguille. Je ne saurais jamais si dans mes yeux, c'est de la haine ou de l'amour qu'on voit. Je ne saurais jamais si ce que je tiens en moi est ma vie ou mon immortalité. Je fixe la glace. Neuf mois. Enfin, quasiment neuf mois. Pourtant, mon ventre n'est pas encore gonflé comme un ballon de baudruche. Je préfère ça ainsi, j'aurais moins à perdre lorsque je devrais reprendre l'entraînement. Avec un petit sourire, je lisse mes cheveux du plat de la main et sort de la salle de bain. Ma chambre n'a pas vraiment changé à vrai dire. Elle est restée la chambre ou j'ai appris la vie. Souvent à mes dépend. Je caresse doucement mon ventre et essuie une larme. Etre enceinte est une chose merveilleuse. La première fois, je n'ai pas sût profiter de ce qu'était donner la vie. J'ai bâclé neuf mois de ma vie. Alors que là, je ressens chaque battement de son cœur. C'est ridicule, et je secoue la tête, surprise moi-même par ma stupidité. Je m'assois sur mon lit, fixe la fenêtre et ferme les yeux. Je dois faire le point.
Je l'ai rencontré il y a deux, ou peut-être trois ans. C'était rien. C'était un regard, un hochement de tête lorsqu'il nous donnait les ordres. C'était une main sur l'épaule quand on avait fait du bon boulot. Puis au fil des semaines, des mois, il y a eu ces regards à la dérobée, ces moments de stress lorsque je ne le voyais plus lors d'un raid. Il y avait ce petit pincement au cœur lorsqu'il partait en premier et qu'on entendait les coups de feu. Il y avait surtout cette jalousie lorsqu'il s'adressait à une autre fille. Puis il y a eu ce jour. Le jour ou on s'est fait prendre. Le jour ou pour la première fois, c'était lui et moi. Pour la première fois, c'était nous. Nous et nos sentiments, nous et nos blessures. C'était Viktor et Esîl. C'était un petit " Je t'aime. " timide. C'était la pression de ses lèvres sur les miennes, ses mains dans mon dos. C'était lui. C'était moi. C'est nous.
Je rouvre les yeux et sourit doucement. Je me relève et j'ai la tête des tourne. Avec une grimace, je m'appuie contre le mur de ma chambre. Je pose mes mains sur mon ventre et me concentre sur son cœur qui bat. Pas sur la douleur qui me broie le dos. Pas sur la pression qui s'exerce sur mon bassin. Je fais quelque pas, les mains sur les hanches. Je sais reconnaître des contractions. Je sors dans le couloir. Faut que j'aille à l’hôpital. Je sais pas si Viktor est là, mais je sais surtout que si j'attends trop, ça va mal aller. Alors je pousse un grognement et sort du bâtiment. Au préalable j'ai demandé à une jeune fille qui occupe le poste de secrétaire, de prévenir ou j'étais si Viktor me cherchais. Je dévale les escaliers et saute sur ma moto. J'ai déjà conduis en étant enceinte, je gère. Je tourne la clef et démarre.
J'ai jamais eu autant mal, et pourtant, Dieu sait ce que j'ai enduré. Mon pouvoir enclenche une morphine naturelle. Les infirmière se pressent autour de moi. Ça me donne mal à la tête. Je serre dans mon poing le drap qui recouvre le lit. Puis d'un coup, plus rien. Plus de douleur. Comme si la moitié de mon corps avait été déconnecté de mon cerveaux. Il y a un cri, et ce foutu cri, il m'apprend que j'ai réussis. Je laisse retomber ma tête dans l'oreiller. Il me dépose un tout petit bout de chou dans les bras. Il à de grands yeux verts pommes et pas encore un poil sur le caillou.
Lorsque je me réveille, Lukas dort dans un landau à côté de moi. Viktor. J'ai besoin de lui.
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Sujet: Re: Immortalité infantile × VIKTOR - ESÎL Dim 27 Oct - 14:45
Immortalité infantile
« 1 + 1 = 3 »
Esîl♥Viktor♥ ... et Lukas
Je lève la tête, surpris, vers Tuomas qui vient de faire irruption dans le taudis bordélique qui me sert de bureau. Certes un bureau ne sert à rien quand on est lieutenant d'un mouvement rebelle, pourtant j'ai de la paperasse à faire, trop souvent. Je déteste ça ; rester enfermé à griffonner sur une table quand je pourrais être en train de m’entraîner, de me battre... quand je pourrais être auprès d'Esîl. Ma Esîl. Qui il a presque un an a su me faire devenir quelqu'un d'autre. Qui, au fil du temps, je n'ai cessé de protéger, de rassurer, de rendre heureuse. J'ai anéanti ses ennemis, su l'apprivoisée. J'ai su l'aimer. A présent ce n'est plus elle et moi, c'est nous.
Tuomas reprend difficilement son souffle et je devine qu'il a couru aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Il n'a jamais été un grand sportif.
« Qu'est-ce qu'il a ? » je lui demande en finlandais comme on est entre nous. « On dirait que tu as tout les T-Corp au cul. Prends déjà le temps de respirer. - Pas... le temps de... c'est Esîl. » Je me crispe et me lève aussitôt, attendant fébrile que mon frère finisse sa phrase. Il relève la tête et ses yeux pétillent, il sourit comme un gamin. « Ton fils est sur le point de naître. » Je manque de briser la porte en me précipitant dessus et, la seconde qui suit, je dévale les escaliers à m'en rompre le cou.
-♥-
Les gens se retournent sur mon chemin lorsque je les bouscule, incapable de ralentir , il est hors de question de s'arrêter, de seulement penser à respirer. C'est l'heure, c'est maintenant que tout se joue. Mes jambes ne faiblissent pas et je déboule dans la cour d’entraînement, puis fonce vers la sortie ; pourtant à l'instant précis c'est mon cerveau qui fonctionne à plein régime. Je ne peux m'empêcher de penser. A l'avenir, à Esîl, à Lukas qui ne devrait pas tarder à prendre sa première bouffée d'air dans ce monde sans pitié. Mais en même temps je ne peux que m'inquiéter. Oui, ce monde est dur et cruel ; autant pour un combattant comme moi que pour une chose fragile comme mon fils. Mon fils. Rien que de le prononcer me fait bizarre. Et à ce train là, je vais rater son arrivée. Je saute sur ma moto et met le contact.
Moins de cinq minutes plus tard, je freine d'un coup sec en dérapant sur les graviers devant l'hôpital. L'engin tombe lourdement au sol tandis que je fonce dans l'établissement, le traverse ne quelques instants, avant d'agresser à moitié une infirmière pour qu'elle m'indique le chemin. Je ralentis devant la porte, reprends mon souffle, arrange vaguement mes cheveux avec une main. Respire. Et pousse la porte. Je me souviendrais de cette vision jusqu'à la fin de mes jours. La pièce blanche, immaculée, baignée d'une lumière pure, se déposant sur le visage d'Esîl, encadré de mèches rousses. Et un berceau à côté. Je souris bêtement. « Hey... » Plus qu'un murmure, c'est presque un souffle, de peur de briser la sérénité de ce tableau. Je m'approche comme une ombre, silencieux, embrasse Esîl sur le front. Des gestes doux, mesurés. Mon regard se pose enfin de cette petite bouille dans le couffin, auréolée comme un ange. Il ouvre les yeux comme s'il avait senti ma présence et je peux contempler ses yeux yeux vert clair. Ceux de sa mère. « Waw c'est... il est... » Je dois avoir l'air stupide, incapable de formuler la moindre phrase. Abasourdi, comme assomé par ce tournant que ma vie prend à une vitesse folle. Je me mets à genoux pour être à la hauteur de mon fils. Il attrape mon index dans sa main minuscule, insouciant et innocent. Si petit, si fragile... et pourtant avec déjà une sacrée force dans les doigts. « Tu as déjà de bons réflexes... » Enfin mon regard attire le sien, sans même qu'il ne soit conscient de quoi que ce soit. « Lukas. Je t'aime mon fils. »
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Sujet: Re: Immortalité infantile × VIKTOR - ESÎL Lun 28 Oct - 6:29
Immortalité
« Infantile »
feat Silverclaw family ♥
L'arrivée de Viktor s'est fait sentir assez rapidement. Des bousculements, des voix qui retentissait dans le couloir. Je fixais la perfusion relié à ma main, laissant le liquide médical couler dans mes veines. Je tourna la tête vers la porte lorsque je le vis.
« Hey... »
Je souris faiblement et ferme les yeux lorsqu'il m'embrasse le front. Je frémis et rouvre les paupière. Je ne veux pas rater ça. Je ne veux pas rater la première fois que Viktor va voir notre fils. Je tremble rien qu'en pensant à ça. Rien qu'en pensant à notre fils. L'idée qu'une si petite chose soit née de seulement moi et lui me paraît inimaginable.
« Waw c'est... il est... »
Je fixe le visage de Viktor, et ensuite celui de Lukas. Je sais que c'est égoïste d'avoir fait naître un enfant dans un monde pareil, je sais que c'est égoïste d'avoir fait naître un enfant dont la mort est à moitié programmée. Sauf que l'être humain est égoïste.
« Tu as déjà de bons réflexes... »
Je suis le mouvement de Viktor lorsqu'il s'agenouille pour se mettre à la hauteur du couffin. Je rigole doucement lorsque Lukas attrape l'index de son père. Je ferme les yeux, respirant lentement, savourant le moment présent parce que je sais que je suis pas prête de le revivre. Puis quelque chose me frappe. Un coup dur qui résonne et se répercute dans ma poitrine : je ne peux plus me permettre de mourir. Parce que ce n'est plus que ma vie qui est en jeu mais aussi la future vie de mon fils. Et je veux la meilleure vie future pour notre enfant.
« Lukas. Je t'aime mon fils. »
J'essuie une larme et sourit, me levant du lit, arrachant la perfusion d'un coup sec. Le saignement s'arrête immédiatement, et je m'approche d'eux. De ma famille. Je pose une main sur l'épaule de Viktor et de l'autre main, caresse la joue de Lukas.
« Je ne laisserais personne ni quoi que se soit te faire de mal, Lukas. Papa et maman ne laisseront rien t'atteindre. »
Papa et maman. Je capte le regarde Viktor et m'agenouille à ses côtés avant de me serrer contre lui. Bizarrement, j'ai l'impression d'être invincible, que ce n'est plus que ma vie que je dois défendre, mais celle de mon fils. Je me demande ce que penserait ma mère si elle voyait ou j'en étais, si elle voyait tout le chemin que j'avais parcouru depuis que j'étais partie d'Irlande. J'aurais aimé qu'elle voit son petit fils, qu'elle voit ma famille. Je fixe les yeux de Lukas, et j'ai l'impression de voir les miens. De voir deux pupilles pommes cligner, pétillantes et encore pure de toute la souffrance et la tristesse que contient notre monde actuel. Je ne laisserais jamais la tristesse et la haine entrer dans ses yeux. Ni dans sa vie.
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